Préparer un Biblioremix – Des post-it, des gens, encore plus de post-it, et quelques Lego.

Nous avons vu dans la première partie de cet article, consultable ici, toutes les raisons fabuleuses pour lesquelles organiser un Biblioremix ne va pas seulement vous être utile, mais vous apporter joie, prospérité, bonheur et retour du lecteur aimé.

Maintenant que vous êtes convaincu•e – vous êtes convaincu•e, hein ? – questionnons ce sujet Ô combien épineux du « comment ? », et attaquons cet article concret en listant les étapes pour…

Préparer un Biblioremix – Des post-it, des gens, encore plus de post-it, et quelques legos.

Vous vous en doutez, comme dans tout projet, la première étape est de définir clairement votre objectif et vos moyens.

Êtes-vous en train de repenser complétement un projet de bibliothèque, et vous désirez penser des projets phare de cette nouvelle organisation ? Il serait idéal d’avoir deux jours.

Vous avez une problématique spécifique et identifié un service de la bibliothèque à remixer / recréer / repenser ? Une journée avec les acteur•ices concernés suffira sans doute.

Vous souhaitez travailler avec le public jeunesse de la bibliothèque autour de projets participatif ? Compliqué d’imaginer des enfants se rendre disponibles plus qu’une demi-journée, sans parler de la concentration requise – Une demi-journée sera idéale.

Évidemment, nos calendriers en bibliothèque sont contraints, et le Biblioremix est un format qui s’adapte très bien à ces impératifs : on peut penser des projets ambitieux sur des temps courts, à condition de rester lucide sur le fait que nous définirons une grande idée qui demandera encore du travail par la suite.

D’expérience, si c’est la première fois qu’on organise un remix, s’y prendre au moins 6 mois à l’avance n’est pas un luxe. Le recrutement des usager•es peut être long, définir clairement dans l’équipe les raisons qui motivent ce Biblioremix est un impératif, sans parler des négociations avec les tutelles, en cas de fermeture de la bibliothèque au public.

Les lieux et les besoins matériels – L’aspect pratiquo-pratique

Bonne nouvelle : le matériel nécessaire est assez simple d’accès. Mauvaise nouvelle, vous allez devoir faire pleurer les enfants des membres de votre équipe en leurs piquant leurs Lego et leurs Playmobil pour une journée.

Pour un récapitulatif de des besoins matériel pour la journée :

1 – Post-It
Ils seront la star de la journée, ils nous permettront de faire un Brainstorm toute la matinée. On s’assurera d’en avoir au moins un paquet par Remixeur•se, et on se facilitera la vie en optant pour un format carré traditionnel, et en évitant autant que possible une marque avec de la colle trop peu adhésive. On ne fera de publicité pour personne, mais on rappellera que leur nom ne vient pas de nulle part…

Si on aime se retrouver avec des murs bigarrés qui font de très jolies photos – Et après la journée de travail qui s’annonce épuisante, avoir de jolies photos faites plaisir – on essayera aussi d’acheter des paquets avec des blocs de couleurs différentes… Mais c’est évidemment complétement optionnel.

2 – Des feuilles, A4 & A3
Au moins une feuille A3 et 3 feuille A4 par participant•e serait idéal, en sachant que disposer de papier plus épais, de feuilles colorées, est un plus.

3 – Crayons, stylos, feutres.

4 – Gommettes
Elles serviront aux participants pour voter sur les post-it. On essayera d’avoir 2 couleurs vives, différentes de nos couleurs de post-it. Bleu et rouge fonctionne par exemple très bien.

5 – Du sucre – Types bonbons / chocolat
Ça peut sonner comme un petit plus, c’est pourtant impératif. Être créatif•ve implique un estomac bien rempli et un cerveau bien sucré. En bonus, rien de mieux pour maintenir une ambiance cordiale que d’avoir toujours un bonbon à dégainer, parce que nous restons tous de grands enfants au final.

6 – Du scotch
Un rouleau suffit pour tout le remix. Si on le fameux « Gros Scotch Marron », on pourra en embarquer un rouleau aussi.

7 – Ciseaux, colle, gomme
Au moins un de chaque par groupe de 4 remixeur•ses.

8 – Papier cartonné
Pas indispensable, mais pratique si on part sur un format de deux jours où les collègues pourront faire des maquettes ambitieuses de leurs projets.

9 – Lego / Playmobil et Kapla
De même que pour le papier cartonné : si on part sur un remix ambitieux, ça peut être un super outil de maquettage. Si on a accès gratuitement à ces outils en faisant le tour de l’équipe ou de la BDP locale c’est l’idéal, mais ce n’est pas nécessaire de se ruiner dans le cas contraire – Une boîte de Lego coûtant en moyenne un rein et demi.

10 – Ordinateur / Tablette / Appareil photo
Pas indispensables non plus, mais peut être un vrai support pour des groupes souhaitant travailler sur du multimédia et/ou souhaitant enrichir leurs présentations d’un film, de photos, etc.

11 – Des cartes de la bibliothèque remixée
Les cartes d’architecte font très bien l’affaire. Dans le pire des cas, faire un dessin schématique du lieu, quitte à ne pas être très rigoureux sur les questions d’échelle, fera l’affaire.

Les besoins en espace :

Vous aurez besoin la matinée d’un espace où vous pourrez asseoir les gens en cercle – Un groupe de 20 maximum – et d’un mur sur lequel vous pouvez coller des post-it.

Attention, on prendra bien la peine de vérifier avant le jour J que son mur n’est pas possédé par le démon et qu’un post-it est bien capable de tenir dessus plus de 3 minutes avant de s’effondrer comme une feuille triste emportée par le vent. Oui, je parle d’expérience, et oui, je suis marqué.

Si votre bibliothèque à fait le choix… audacieux (?) d’avoir des murs en crépi ou autre surface de haine anti-post it, on préparera la salle en collant une dizaine de feuille de paperboard sur les murs à grands coups de scotch marron. A noter que si on désire garder les montagnes de post-it faites le matin, ca peut être une bonne idée de préparer des feuilles de paperboard quoi qu’il arrive, afin de gagner un temps considérable de décrochage de post-it en se contentant de les rouler dans les feuilles de paperboard.

Dans tous les cas, il vous faudra donc des assises suffisantes en cercle, et un accès rapide à un mur pour que les facilitateur•ices ne soient pas obligé•es de sauter par-dessus les gens pour aller coller les post-it sur les murs.

Pour les travaux de l’après-midi où le groupe se divisera en plein de mini-groupes de travail, on prévoira suffisamment de tables isolées pour pouvoir faire autant de groupes de 4 personnes que nécessaire, en essayant si possible de garder l’espace en cercle du matin en l’état, qui sera pratique pour les restitutions du soir. Ce n’est pas un indispensable, mais cela vous évitera un jeu logistique de déménagement permanent.

On essayera aussi de prévoir le jour J un stand à l’entrée de la bibliothèque, où l’on pourra accueillir les gens avec du thé et du café… Et commencer à les exploiter avec des travaux manuels – plus à ce sujet dans le prochain billet.

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