Il y a des moments où l’on se sent un peu honteuse d’avouer, d’assumer ses goûts … en ce qui me concerne, en matière de série, au milieu de collègues tellement fans de tout « ce qu’il ne faut surtout pas louper », de tout ce dont « il ne faut surtout pas parler pour ne pas spoiler mais en parler tout de même pour débattre », de tout ce que les critiques de Télérama, les Inrocks érigent en chefs d’œuvres …
Donc, je n’ai aucune difficulté à dire que j’ai adoré « Big Little Lies », « Peaky Blinders », « Orange is the new black » ou encore « This is us » …
Mais voilà, je dois confesser : je regarde « Grey’s Anatomy » depuis le début (on en est à 14 saisons tout de même !) et « Scandal » et « Murder », j’ai jeté un œil à « The Catch » et même à « Private Practice » ! Me voilà, donc une fan de l’univers crée par Shonda Rhimes et par ruissellement de Shonda Rhimes elle même !
Je suis même en pleine lecture de son ouvrage semi-développement personnel, semi-récit « L’année du oui ».
Pourquoi je glisse Shonda Rhimes dans la liste de mes héroïnes ? Parce que c’est une conteuse fabuleuse, parce qu’elle est au somment dans une industrie qui laisse peu de place aux femmes, parce que sous couvert de romances-bonbons sucrés-drama, elle fait passer des messages pas si anodins : sur le féminisme (mais oui bien sur que Grey’s Anatomy est une série féministe !),

la diversité, le handicap, la sexualité, la ségrégation, la politique …, parce qu’elle donne une image progressiste des États-Unis, parce qu’elle est militante et engagée, parce qu’elle dégage une image positive, parce que grâce à Olivia Pope, je suis totalement à l’aise avec le fait de boire un verre de vin, seule, en rentrant du travail, parce que j’aime l’idée que des femmes soient des gladiateurs, parce qu’elle ne porte pas de jugements et reste bienveillante, parce qu’à plein de moments de ces séries, je me suis vue dire en entendant certaines répliques : « Shonda, tu déchires » !